La comptabilité des artisans | Si l'artisanat est bien "la première entreprise de France", l'artisan exerce son métier à son propre compte, souvent aidé de sa famille et d'apprentis qu'il forme. De ce fonctionnement découlent de nombreuses questions : l'épouse de l'artisan doit-elle être déclarée ? Quel est son statut ? Comment tenir la comptabilité d'une telle entreprise ? Que doit-on faire pour se protéger et ne pas engager ses biens personnels ? Pour répondre à ces interrogations, Place à vous a demandé à Gérard Naman, expert-comptable, de nous apporter un éclairage sur l'ensemble de ses aspects juridiques. Il nous conseillera également sur la façon de gagner du temps tout en gérant son entreprise artisanale et comment mieux faire face à ses obligations quotidiennes. Face à la multiplicité des formes de statuts juridiques, des 3 régimes d'impositions, l'artisan est confronté à de multiples possibilités pour le développement de son activité. Si les choix sont bons, ces possibilités peuvent se révéler comme de véritables leviers, voire de vraies opportunités. En revanche, en cas de mauvaises orientations, ces choix juridiques et fiscaux peuvent devenir d'importants obstacles pour l'artisan. Pour un artisan, une comptabilité bien tenue est indispensable : pour contrôler tous les mouvements de trésorerie, évitant ainsi de se trouver face à des situations irréversibles : découvert bancaire, impossibilité de payer les salariés, de régler le loyer des locaux, pour évaluer le coût réel des activités, pour connaître la situation du patrimoine de l'artisan (notamment l'état de ses biens, de ses dettes), pour prendre des décisions et élaborer un budget pour rassurer une banque et ses créanciers.
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